Le pays des pierres levées
Le semestre se termine (enfin, le trimestre…), les examens approchent et suivront ce qu’enfants nous appelions les « grandes vacances ». Cette période est soit bénie car synonyme de départ vers des contrées plus ou moins éloignées, soit maudite car synonyme d’ennui.
Si vous avez l’opportunité de partir vous aérer les neurones durant les prochaines grandes vacances, je ne peux que vous conseiller d’aller prendre un bon bol d’air iodé en Bretagne.
La Bretagne a été la presque unique destination de mes grandes vacances entre 1992 et maintenant, pourtant, je ne m’en lasse pas. D’expérience, je me permets donc de vous conseiller quelques hauts-lieux bretonnisant.
Tout d’abord, la forêt de Paimpont, ou dite « de Brocéliande », est une magnifique forêt située sur la commune de Paimpont, à 40 km à l’ouest de Rennes. Durant votre promenade dans cette forêt où règne une atmosphère mystique, vous pourrez découvrir la fontaine de Barenton, le val sans retour ou encore le chêne à Guillotin, qui sont autant de décors semblant tout droit sortis des légendes arthuriennes. Qui sait, peut-être croiserez-vous le chemin d’un druide en quête de composants alchimiques.
Hêtre de Ponthus
Votre promenade terminée, vous pourrez vous diriger vers le sud-ouest en direction de Vannes et ainsi découvrir le Golfe du Morbihan. Si vous en avez l’opportunité, je ne peux que vous encourager à faire une virée en bateau à voile sur le Golfe, expérience on ne peut plus plaisante. A condition de ne pas être sujet au mal de mer, bien entendu. Si vous êtes un peu aventureux, vous pourrez même prendre votre skipper en otage et détourner le bateau pour sortir du Golfe (attention à la marée montante) et vous rendre sur les îles d’Hoedic, d’Houat ou encore sur Belle-île.
Après cette escapade maritime, rien ne vaut un petit remontant. Allez donc boire un petit verre de cidre au port du Bono (rien à voir avec U2) avant de vous remettre en route pour le nord-ouest, direction Lorient. Sur la route, une halte à Erdeven vous permettra de visiter les alignements mégalithiques de Kerzérho, bien plus accessibles que ceux de Carnac. Si vous arrivez à Lorient début août, vous aurez la chance de participer au Festival Interceltique et ainsi en apprendre plus sur la culture celte (cette année est celle de l’Acadie).
Pour vous reposer un peu après cette semaine festive, vous pourrez chercher un peu de quiétude vers le nord de Lorient aux Roches du Diable, situées sur la commune de Guilligomarc’h (commune sur laquelle est née ma petite sœur ;) ). Ici, la rivière de l’Ellé passe dans une vallée très encaissée où des roches de granit semblent avoir poussées un peu partout (comme en beaucoup d’endroits en Bretagne). Ce lieu a été, selon la légende, le théâtre de la confrontation entre le Diable et Saint Guénolé. La forme étrange des rochers en serait la preuve.
Remettons-nous en route vers le nord, un détour par Carhaix fin juillet vous permettra de profiter du festival des Vieilles Charrues, qui même s’il s’est « institutionnalisé » au fil des années, reste un festival riche et éclectique. Pour preuve, le groupe de metal français Gojira a participé à l’édition 2010.
Maintenant presque sourds, repartons pour la destination finale de ce périple : la Côte des Légendes dans le pays de Lesneven (prononcez Lesnévin). Toute la côte nord du Finistère est splendide et incroyablement variée : plages de sable ou de galets, dunes, rochers et même de la vase. Mon corps-mort (point fixe où les bateaux s’amarrent) sur cette côte est l’ancien village de pêcheurs Ménéham, sur la commune de Kerlouan. Le village a récemment été rénové et transformé en village d’artistes et artisans. C’est là qu’Heidemarie « Lye-marie » Hahn, artiste peintre, peint et expose ses toiles depuis 2008. Un passage dans son atelier sera un émerveillement pour vos yeux. On pourrait qualifier ses peintures à l’huile de vivantes. A ne manquer sous aucun prétexte !
Alors voilà, bien sûr, la Bretagne ce n’est pas que ça. Mais j’espère, par ce bref guide, vous avoir donné envie d’y aller un jour et vous avoir également démontré qu’il n’y a nullement besoin d’aller loin pour être dépaysé.
Sur ce, kenavo !
